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Channel: Les chroniques de Cliffhanger » canal plus
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HOMELAND (Critique Saison 1)

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SYNOPSIS: Huit ans après la disparition de deux soldats américains lors de l’invasion de Bagdad, l’un d’entre eux réapparaît, seul survivant alors que tout le monde le pensait mort depuis longtemps. Rapatrié aux États-Unis, il est accueilli chaleureusement par sa famille, ses amis et le gouvernement. Seule contre tous, l’agent de la CIA Carrie Mathison, qui a passé plusieurs années en Afghanistan, est persuadée que le héros est en réalité devenu un espion à la solde de l’ennemi, préparant la prochaine attaque terroriste sur le sol américain. Sans réelle preuve et montrée du doigt suite à un incident diplomatique qu’elle a déclenché quelques mois plus tôt, Carrie va devoir se battre pour prouver que ce qu’elle avance est la réalité…

La première saison de Homeland arrive sur Canal Plus. Devenu en moins d’un an l’un des fleurons de la chaine américaine Showtime, Homeland, librement adapté de la série israélienne Hatufim est une création de Howard Gordon et Alex Gansa, deux anciens de 24, et cela se sent car les deux séries ont en commun d’évoquer le terrorisme et surtout la paranoïa américaine post-11 septembre, avec pourtant une flagrante différence de traitement. Là où 24 était incontestablement un thriller d’action non-stop avec en filigrane un sous-texte politique et idéologique, Homeland est un thriller psychologique, une mécanique implacable qui se met en place et prend tout son temps pour poser toutes les ramifications et développements à venir. Une fois le postulat de départ acquis, chaque nouvelle révélation est subtilement amenée tout en favorisant l’évolution de chaque personnage. Totalement addictive, la série l’est indubitablement et sait faire monter la pression et l’angoisse sans user de subterfuges faciles, à l’image de ces thrillers socio-politiques des seventies. En réussissant le tour de force de nous faire nous poser des questions diamétralement opposées et à nous laisser alternativement dubitatifs devant les réponses, les scénaristes ont construits un puzzle compliqué et très élaboré qui ne nous prend pourtant jamais de haut.

Réussite incontestable, Homeland doit tout autant à sa qualité d’écriture qu’à ses interprètes exceptionnels : Le duo Claire Danes (Carrie Mathison)Damian Lewis (le sergent Nicholas Brody) est incroyable. Elle, tantôt fiévreuse, tantôt sur le fil, livre une composition époustouflante, justement récompensé par un Golden Globe. Elle prouve ici qu’elle est une comédienne au talent rare, hors normes. Lui, trouble, inquiétant puis fragile déploie une palette d’émotions très large avec une intensité assez folle. Mandy Patinkin en mentor de Carrie, est la part de raisonnable, celui qui tempère les ardeurs de la jeune femme et surtout son plus fidèle soutien face à une hiérarchie qui la stigmatise. Réussissant avec brio à faire monter le climat paranoïaque, notamment par le truchement de la bipolarité dont Carrie souffre, les auteurs distillent les scènes de tension tout au long des 12 épisodes que comptent cette première saison. Mettant en scène des personnages complexes à souhait et affichant une constance dans la progression dramatique, Homeland est un petit bijou par lequel il faut se laisser harponner. Lorsque l’on est pris dans sa toile, il est difficile de s’en défaire et le cliffhanger de fin de saison vous laisse exsangue, dans l’attente impatiente d’une saison 2 (elle débutera sur Showtime le 30 septembre). A ne rater sous aucun prétexte.

La saison 1 de Homeland est à suivre sur Canal Plus chaque jeudi à 20h50 à partir du 13 septembre



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